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Mise à jour communautaire : éliminons la précarité résidentielle

Lecture de 6 minutes

Au cours des trois derniers mois et demi, nous avons constaté que les défis sociaux auxquels les gens font régulièrement n’ont pas disparu avec l’arrivée de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Dans plusieurs cas, ces défis ont empiré; nous avons dû faire preuve d’innovation pour nous assurer que les personnes les plus vulnérables ne sont pas laissées pour compte.

Les gens qui avaient un logement précaire avant la pandémie courent maintenant un plus grand risque d’être confrontés à de mauvais résultats. Au fil du temps, le groupe de discussion a évalué comment nous pourrions aider les communautés à combler leurs besoins fondamentaux. Ceux-ci font presque tous partie des premières lignes de défense de la pandémie, comme le sont les logements sécuritaires et fiables.

Depuis plusieurs mois, Centraide de l’Est de l’Ontario participe à un groupe de discussion avec des autorités de santé publique, des municipalités, des agences de services sociaux de première ligne, des partenaires commerciaux et plusieurs autres intervenants, pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables de nos régions en cette période sans précédent.

Vendredi dernier, le groupe de discussion a accueilli des chefs de file du secteur communautaire, comme Wendy Muckle d’Ottawa Inner City Health (site en anglais seulement); Katie Burkholder Harris de l’Alliance pour mettre un terme à l’itinérance d’Ottawa (site en anglais seulement); et George Brown d’Integral North (site en anglais seulement). Les participants ont partagé leurs points de vue, qui explique comment nous pouvons résoudre les problèmes des sans-abri, exacerbés par la COVID-19.

Michael Allen

Michael Allen
Président et chef de la direction,
Centraide de l’Est de l’Ontario

Nous comptions, encore une fois, des représentants élus des administrations fédérale, provinciales et municipale, comme Todd Smith, Ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, et député provincial de la circonscription de la Baie de Quinte; MarieFrance Lalonde, députée de la circonscription d’Orléans; Jeremy Roberts, député provincial de la circonscription d’Ottawa Ouest—Nepean; et Laura Dudas, conseillère municipale du quartier 2 Innes et mairesse suppléante de la Ville d’Ottawa. Il s’agit d’auditeurs attentifs qui joueront un rôle important lorsque nous abordons problèmes, réussites et préoccupations avec les niveaux supérieurs, et ce, aux fins de considérations et de changements politiques.

Itinérance en pleine pandémie de COVID-19

Au début de la pandémie, le secteur communautaire et Santé publique Ottawa savaient qu’ils devaient agir rapidement pour se préparer adéquatement à la situation et atténuer les risques.

En mettant en place un protocole cohérent de prévention des infections dans les refuges, ce qui a augmenté l’intensité du protocole à mesure que les risques se sont amplifiés, des agences comme l’Ottawa Inner City Health ont pu reconnaître rapidement qu’ils devaient à la fois être un refuge et une aide au logement.

Les efforts de collaboration des refuges, des programmes d’aide au logement, des ambulanciers et des premiers répondants, ainsi que des professionnels de la santé et des autorités de santé publique, ont permis de créer une réponse plus cohérente.

Cela dit, avant propagation de la COVID-19, nos communautés luttaient contre l’itinérance.

La crise du logement persistait avant la pandémie, lorsque le système de refuges était surpeuplé et qu’il y avait une carence de logements abordables.

« Les logements constituent la première ligne de défense en situation de pandémie. Le sans-abrisme a des répercussions systémiques sur la façon dont nous appuyons nos communautés et la façon dont elles travaillent. »

La COVID-19 affecte les itinérants de manière démesurée.

Nous avons un sentiment commun en cette pandémie : « nous sommes tous dans le même bateau », car les répercussions de la pandémie ne sont pas universelles.

Lors de notre récente rencontre, Katie Burkholder Harris, directrice générale de l’Alliance pour mettre un terme à l’itinérance d’Ottawa, a mentionné que dans notre ville seule, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, près de 26 000 ménages ont un besoin impérieux en matière de logement.

Les besoins impérieux en matière de logement constituent un indicateur à deux étapes qui aide à déterminer qui pourrait avoir besoin d’une aide au logement :

  1. Le ménage occupe-t-il un logement acceptable?
  2. Le ménage a-t-il un revenu avant impôt suffisant pour se payer un logement acceptable dans sa localité?

Les besoins impérieux en matière de logement nous font voir au-delà de la situation actuelle des résidents, pour évaluer leur capacité d’améliorer leur situation. Ainsi, l’indicateur détermine si les résidents ont le potentiel de résoudre eux-mêmes la situation.

Les données confirment que 26 000 résidents d’Ottawa ne seraient pas en mesure de payer leur loyer s’ils perdaient leur emploi. Il s’agit là d’une réalité de la pandémie de COVID-19.

Relance

Lors de notre rencontre la plus récente, le secteur a discuté de trois occasions visant à minimiser les répercussions négatives de la COVID sur les personnes et les familles en état de précarité résidentielle ou itinérantes.

  1. Hôtel à logement
    Nous avons la possibilité de convertir des établissements ou des hôtels en résidences pour personnes à faible revenu ou itinérantes, et nous avons entamé ce processus avant la propagation de la COVID-19 au sein de nos communautés (site en anglais seulement).
  2. Prévention et Jubilé des expulsions locatives
    Plusieurs gens, dans le secteur, se préoccupent du Projet de loi 184, actuellement examiné par le gouvernement provincial. Celui-ci permet aux propriétaires d’expulser immédiatement les locataires s’ils manquent un paiement. Nous nous préoccupons du fait qu’il y aurait plus de sans-abrisme familial, et que celui-ci pourrait nous empêcher de répondre en tant que communauté. Toutefois, nous remarquons que plus de personnes à faible revenu ou vulnérables pourraient tirer parti d’un soutien renforcé et d’une protection en cette situation sans précédent.
  3. Blitz du logement
    L’Alliance pour mettre un terme à l’itinérance d’Ottawa travaille en collaboration avec la Ville d’Ottawa pour établir des contacts avec les médias de sorte à être au courant des occasions qui se présentent (propriétaires, options de l’inventaire des habitations et logements privés).

Transformation fondamentale du système

La COVID-19 a exacerbé les défis auxquels nos communautés doivent faire face, et nous devons à présent faire quelque chose pour améliorer le sort des itinérants, non seulement pendant la pandémie, mais dans le futur.

« La première chose à faire en ce moment est de prolonger activement, agressivement et fermement l’équité future, de sorte à prévenir les expulsions locatives et à héberger le plus de sans-abri que possible avant la deuxième vague de la pandémie. » — Wendy Muckle, directrice générale d’Ottawa Inner City Health

George Brown d’Integral North a expliqué que les entreprises et les organisations peuvent aider à mettre fin à la crise du logement de deux autres façons, soit l’approvisionnement social et les investissements à incidence.

  1. Approvisionnement social
    Les ententes sur les avantages communautaires permet aux groupes communautaires de faciliter l’approvisionnement social.

    Il existe de nombreuses entreprises sociales dans nos communautés, et ce, grâce au travail du Center for Social Enterprise Development (site en anglais seulement). L’approvisionnement social fait en sorte que plus de gens peuvent tirer parti de ce que ces entreprises ont à offrir. En effet, les ententes sur les avantages communautaires créent des emplois et représentent les personnes marginalisées et les populations autrement vulnérables.

  2. Investissements à incidence
    En appuyant le fonds d’investissement foncier communautaire et en investissant dans celui-ci, nous pouvons parvenir, collectivement, construire plus de logements abordables ou protéger ceux qui existent déjà. Donc, en appuyant la création d’un fonds d’acquisition et en engageant les investisseurs qui souhaitent investir pour avoir une incidence sociale et faire des profits, nous assurer un futur équitable et rentable pour nos communautés.

« La bonne nouvelle? Nous avons les outils à notre disponibilité. Nous n’avons pas à réinventer la roue pour appuyer les politiques d’approvisionnement sociales dans nos communautés. »

Travail continu

Le travail du groupe de discussion communautaire en réaction à la COVID-19 vise à établir un profil, comprenant des données en temps réelles et des expériences vécues, qui explique comment la pandémie affecte les personnes les plus vulnérables de nos communautés. En ciblant les domaines qui nécessitent une attention plus particulière, nous pouvons recommander des programmes des partenariats et des changements politiques qui garantissent un meilleur avenir pour tous.

Sachez que nous poursuivons le travail même le groupe de discussion ne prévoit pas se rencontrer au cours des prochaines semaines. Le travail du secteur communautaire ne s’arrête jamais : nous continuons de tisser des liens et de collaborer dans l’ensemble de la région pour relever les défis les plus palpables de nos communautés. Nous vous ferons part de notre travail et de notre effet positif lorsque le groupe de discussion se rencontrera à la fin du mois d’août.

Aujourd’hui, environ 120 jours après l’explosion de la pandémie de COVID-19 dans notre région, nous continuons de nous buter à de nombreux défis. Toutefois, une chose est certaine : nous ne pouvons pas aider les personnes les plus vulnérables de nos communautés ni créer des communautés plus équitables sans solutions audacieuses et créatives à portée de main.

Nous avons pour mission de collaborer, sous le prisme de la justice sociale, pour créer un avenir meilleur pour tous.

Au début du mois de mars, Centraide de l’Est de l’Ontario, en partenariat avec Santé publique Ottawa et des douzaines d’organismes du secteur communautaire, a lancé une initiative visant à aider les personnes les plus vulnérables pendant la pandémie de la COVID-19 qui afflige notre région. Ce partenariat nous a permis de résoudre des problèmes locaux, de prioriser les besoins et surtout, de collaborer. Pour en apprendre plus sur les façons d’appuyer l’initiative ou pour obtenir de l’aide de services communautaires, consultez le centraideeocovid19.ca/.

Affrontons ensemble les problèmes sociaux les plus difficiles en cette période des fêtes.

Pauvreté. Sans-abrisme. Problèmes de santé mentale. Isolement social. Ces défis peuvent sembler accablants, mais vous pouvez changer les choses en faisant un don à Centraide.

Faites-le avant le 31 décembre pour recevoir un crédit d’impôt et la TD* doublera généreusement votre contribution! 

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