On a observé, depuis le début de la pandémie, une hausse des cas de violence fondée sur le genre (VFG).
Tous les deux jours, au Canada, une femme ou une fille est tuée, principalement par des hommes. Elles Centraide a animé, à l’approche des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre, son 4e dialogue pétillant afin de briser le silence sur cette problématique et inciter les personnes présentes à en apprendre davantage sur le sujet, à plaider en faveur de la sécurité des femmes et à agir au sein de leur communauté.
« Impliquez-vous dans les discussions cruciales de votre communauté. Nourrissez votre curiosité. Savoir, c’est agir de manière efficace. »
– Candice Shaw, directrice administrative, Ottawa Rape Crisis Centre
La discussion, animée par Melissa Somers (directrice principale, développement ressourcese), comprenait les panélistes suivants : Candice Shaw (Ottawa Rape Crisis Centre), Kirsten Mercer (Goldblatt Partners s.r.l.), Ariel Troster (conseillère municipale) et Jade Nauman (Centraide de l’Est de l’Ontario).
Elles ont examiné en détail les principales recommandations résultant de l’enquête provinciale de l’année dernière, à la suite des décès de Nathalie Warmerdam, Carol Culleton et Anastasia Kuzyk dans le comté de Renfrew. Kirsten, une avocate qui a collaboré étroitement à ces appels à l’action, a mis en avant l’importance de reconnaître formellement la violence entre partenaires intimes (VPI) en tant qu’épidémie (Recommandation #1) et son rôle déterminant dans le progrès :
« Si vous ne faites pas ce premier pas, vous n’atteindrez pas votre but, peu importe combien d’autres vous en aurez faits. C’est la raison pour laquelle il est essentiel de commencer notre travail en comprenant la VFG et la VPI comme étant la manifestation d’un problème social qui ne peut être résolu que par des changements sociétaux. »
Centraide de l’Est de l’Ontario et Elles Centraide s’engagent à éliminer les obstacles qui perpétuent la VPI et les féminicides, particulièrement en milieu rural. Jade a mis en avant le besoin de mesures préventives proactives en parallèle avec la réponse en cas de crise.
« Nous avons la responsabilité, en tant que société, de nous assurer que nous ne répondons pas seulement à la crise, mais que nous œuvrons également à la prévenir, surtout dans les communautés rurales et éloignées, endroits où l’accès aux ressources est extrêmement limité. »
– Jade Nauman, directrice régionale du comté de Renfrew, Centraide
Nous remercions tous ceux et celles qui ont organisé un visionnement de la conversation en milieu de travail pour prolonger la conversation.
Pour faire face à la VPI, nous devons également nous attaquer aux conditions qui la favorisent.
Notamment l’instabilité financière, l’insécurité en matière de logement et les problèmes de santé mentale. Ariel a discuté de la manière dont son plaidoyer en faveur du logement abordable se croise avec le logement de deuxième étape pour les survivantes de la VFG et de la VPI. « Notre objectif est de fournir un logement permanent et abordable aux personnes qui sortent des refuges. La dignité d’une résidence permanente ne devrait pas dépendre de conditions, » a-t-elle dit.
« Nous savons que le logement bien supervisé fonctionne. Avec le soutien approprié, tout le monde peut s’épanouir. »
– Ariel Troster, conseillère municipale, Quartier Somerset
Les 16 Jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre visent à sensibiliser les gens et à poursuivre la conversation.
Bien que des progrès aient été réalisés – 70 municipalités en Ontario ont qualifié la VPI d’épidémie – il reste encore du travail à faire. Nous savons que les organismes locaux refusent l’accès à plus de 300 femmes essayant d’échapper à la violence. Malgré ces conditions difficiles, les leaders et les organisations œuvrant dans le secteur de la VPI et de la VFG s’efforcent de tirer les femmes et les personnes aux diverses identités de genre de cette crise. Nous avons partagé, dans le cadre de notre événement, une vidéo en l’honneur de quelques-uns de ces leaders; ceux-ci ont récemment reçu le Prix de bâtisseuses et bâtisseurs communautaires de l’année. Apprenez-en plus à propos des récipiendaires et de leur travail en première ligne qui sauve des vies.
Devenez membre d’Elles Centraide dès aujourd’hui et joignez-vous à nous dans notre mission visant à garantir à chaque femme le soutien dont elle a besoin pour s’épanouir aujourd’hui et à long terme.
Regardez la vidéo : créer un avenir plus sécuritaire pour les femmes
Ce dialogue pétillant aurait été impossible sans Accenture, le commanditaire principal d’Elles Centraide. Nous sommes très reconnaissants de leur soutien continu, qui nous permet de vous présenter des conversations aussi importantes.