Faits saillants de l'histoire
- Les nouvelles diplômées du programme Sewing for Jobs d’EcoEquitable, un partenaire de Centraide, ont organisé un défilé de mode et parlé avec fierté des compétences qu’elles ont apprises tant du personnel enseignant que les unes des autres.
- Ce milieu éducatif immersif accueille les femmes qui se considèrent comme nouvellement arrivées au pays et celles qui se butent à des obstacles à l’emploi. Grâce à Sewing for Jobs, elles apprennent à coudre et développent d’autres compétences professionnelles, tout en établissant leur réseau communautaire.
- L’entreprise sociale mène des activités qui génèrent des revenus afin d’exécuter ses programmes sociaux. C’est notamment le cas des projets de couture, des cours de couture publics et de l’initiative de recyclage des textiles. Cette dernière détourne plus de 10 000 livres de tissus des sites d’enfouissements chaque année.
Pour Selina, une mère monoparentale, obtenir un certificat de deuxième niveau du programme Sewing for Jobs est tout un exploit.
En plus de jongler l’enseignement à domicile et la parentalité, Selina suit les cours d’EcoEquitable pour se perfectionner en couture et en design, puis pour travailler sur ses compétences professionnelles. Sa réussite est particulièrement marquante, car elle a quitté une relation abusive pour prendre soin d’elle-même et de sa famille.
Les étudiantes, le corps enseignant et le personnel d’EcoEquitable ont organisé une cérémonie de collation des grades pour célébrer la métamorphose de Selina et des autres participantes au programme. Des connaissances, des membres de la famille et des supporters communautaires étaient présents pour rendre hommage aux femmes de tous les horizons qui venaient de terminer le programme. Ces personnes ont aussi prononcé des discours et assisté à un défilé de mode des vêtements créés et conçus par les participantes aux niveaux débutant, intermédiaire et avancé.
L’entreprise sociale sans but lucratif cherche à réduire les déchets textiles et à aider les femmes à trouver un écho dans l’art de la couture. Le milieu éducatif immersif du programme phare accueille les femmes qui se considèrent comme nouvellement arrivées au pays et celles qui se butent à des obstacles à l’emploi. Grâce à celui-ci, elles apprennent à coudre de façon professionnelle et acquièrent des compétences générales tout en établissant leur réseau communautaire.
Les étudiantes y développent des compétences en couture qui leur permettront de décrocher un emploi dans les industries de la mode et du textile après avoir terminé le programme. Le corps enseignant et les bénévoles du programme Sewing for Jobs qui aident les femmes à réaliser tout leur potentiel ressentent la tradition de la couture en tant qu’art collectif et connecteur.
Plusieurs des étudiantes fuient une relation abusive, quittent un pays déchiré par la guerre ou vivent une instabilité liée à la pandémie. Le programme leur permet d’acquérir un large éventail de compétences pratiques et de faire partie d’une communauté qui les soutient.
« Nous enseignons non seulement la couture, mais aussi comment renforcer la confiance en soi. »
Un exercice d'équilibre adroit
Centraide de l’Est de l’Ontario collabore avec EcoEquitable dans le but de bâtir des communautés plus accessibles, inclusives et équitables sur le plan financier pour toute la population. Cela signifie que chaque personne a un accès à l’emploi, une bonne compréhension des principes de la sécurité financière et la chance de devenir autonome sur le plan financier.
Les étudiantes du programme Sewing for Jobs apprennent à maîtriser des compétences techniques, comme les mathématiques, à comprendre les machines industrielles et à effectuer des retouches. Les étudiantes, qui ont toutes une passion pour la mode, ont pu utiliser les compétences générales qu’elles ont acquises, comme l’art oratoire et la confiance en soi.
Certaines sont attirées par cette forme d’art, car leur mère et leurs grand-mères étaient couturières, ou parce qu’elles souhaitent créer des vêtements en fonction de leur style.
Carroll, qui coach Selina, a vu de nombreuses étudiantes devenir entrepreneures et couturières professionnelles. « C’est de maîtriser l’art de la gestion du temps, de communiquer avec les gens, de cultiver des relations harmonieuses avec différentes personnes et d’avoir la capacité de tenir ses registres financiers équilibrés. C’est de concilier responsabilités familiales, assiduité en classe et passion inébranlable pour la couture, a expliqué Carroll. Certaines étudiantes n’avaient pas rencontré ce genre de difficulté. En réalisant l’ampleur de la tâche, elles développent leur résilience. »
« Avant, j'allais au gré des événements et les choses s'arrangeaient. Il faut de la discipline pour compléter ce programme. Il faut toujours balancer les choses. »
Se donner à fond
Joy, une nouvelle étudiante, vient tout juste de recevoir son diplôme de premier niveau. Elle dit que le programme a favorisé son assiduité. « Plus on pratique, plus on s’améliore. Petit à petit. Tu persévères tous les jours. Un dix minutes aujourd’hui, puis un autre demain… Ne lâche pas, peu importe la taille de ton objectif. Tu t’en sortiras bien en deux temps trois mouvements. »
Joy, qui est originaire du Nigéria, a lutté pour établir un chez-soi pour elle et ses enfants. Elle veille à leur ponctualité tout en gérant des problèmes de santé personnels. Elle prépare les repas, gère le ménage, est active en classe et fait tous ses devoirs à temps. Cette femme résiliente et déterminée qui dégage de la confiance se dit impatiente d’atteindre le prochain niveau. « C’est la fondation de mon cheminement, quel qu’il soit. Je donne tout ce que j’ai, mon 100 %, que je veuille être créative ou designer. »
Selina approuve en hochant la tête. « J’y ai mis tout ce que j’avais. C’est maintenant ou jamais! À l’endroit où je suis dans ma vie, je dois surmonter les difficultés, aussi pénibles soient-elles. Cela en vaut la peine », dit-elle en ajoutant qu’elle n’est pas parfaite, mais qu’elle y travaille.
« La perfection n’existe pas, » affirme Joy, le sourire aux lèvres.
Un environnement favorable au succès
La COVID-19 a affecté la situation d’emploi et le bien-être financier de plusieurs personnes, notamment des Autochtones, des femmes vulnérables, des jeunes, des gens nouvellement arrivés au pays, des personnes en situation de handicap et des membres de groupes racialisés.
Ces gens se butaient, bien avant la pandémie, à d’importants obstacles en matière d’inclusion; ils avaient de la difficulté à être acceptés en milieu de travail et dans des espaces communautaires, et à accéder à toute sorte de services en raison de stigmates, de perceptions erronées et de préjugés tendancieux ou dépassés. Les femmes qui participent au programme acquièrent des bases, comme le fait d’avoir des compétences transférables, une communauté de soutien et de la confiance en soi.
Grâce à notre engagement en faveur de l’incidence positive, à notre rôle de rassembleur communautaire et à notre collaboration avec d’autres bailleurs de fonds et planificateurs dans ce domaine, nous pouvons tirer parti de notre réseau de partenaires et d’âmes charitables pour aider nos communautés à se rassembler et créer des solutions concrètes et adaptées à notre région. Elles Centraide, l’initiative philanthropique féminine de Centraide, appuie fièrement le programme Sewing for Jobs. Ce réseau local d’âmes charitables et de membres dévoue temps, talents et argent pour permettre aux femmes de nos communautés de vivre de façon saine et indépendante.
À mesure que les diplômées comme Selina et Joy défilaient en portant les vêtements qu’elles ont imaginés, créés et façonnés sur le podium, un nouvel avenir se dessinait devant elles, leur permettant de concrétiser leurs rêves de fil en aiguille. Grâce à des âmes charitables, nous pouvons instaurer un climat de confiance chez les gens et préparer le terrain vers un avenir meilleur.
