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Jessica se remet d’un décès par suicide

Lecture de 4 minutes

Faits saillants de l’histoire : 

  • Jessica, qui cherchait à être la meilleure mère possible pour sa jeune fille, était en quête de soutien pour gérer son chagrin après la mort soudaine de sa conjointe.
     
  • Grâce à Centraide, elle a obtenu du counseling en santé mentale à faible coût, offert tant en personne qu’en ligne, pour améliorer son bien-être. 

  • Les outils qu’elle a découvert lors de sa thérapie et dans le cadre de ressources communautaires en santé mentale continues lui permettent maintenant d’explorer tous les aspects de sa vie d’écrivaine. 
Par Jessica Ruano

J’ai reconnu, dans les semaines qui ont suivi le suicide de ma conjointe, que j’avais besoin d’aide pour gérer mon deuil. J’étais surtout préoccupée par la façon dont j’allais continuer à m’occuper – seule – de ma fille, alors âgée de deux ans, en faisant face aux montagnes russes complexes d’émotions qui accompagnent un décès par suicide. 

En juillet 2022, environ un mois après le suicide, j’ai communiqué avec Services à la famille Ottawa. On m’a inscrite sur la liste d’attente pour recevoir du counseling individuel à un tarif qui m’était abordable. La personne qui a répondu à ma demande m’a dit que je risquais d’attendre plusieurs mois, mais que je pouvais utiliser, entre temps, un service virtuel gratuit, intitulé Counseling on connecte. Je réservais une séance pour l’après-midi même. 

Des soins en santé mentale accessibles et abordables 

J’ai beaucoup apprécié le fait que j’ai pu avoir accès à du counseling gratuit ou à faible coût par l’entremise de Counseling on connecte et des Services à la famille Ottawa, organismes financés par Centraide de l’Est de l’Ontario. J’avais déjà utilisé tous mes jours de maladie payés pour l’année et je prenais un congé médical non rémunéré. J’avais également reçu un avis d’expulsion sans faute au plus fort de la pandémie, ce qui a doublé les frais de logement de ma famille en début d’année. 

J’ai rencontré trois fois le même spécialiste-conseil en utilisant une plateforme vidéo depuis mon ordinateur portable. Je lui ai décrit le récent traumatisme que j’avais subi et la façon dont il continuait à m’affecter au quotidien. Nous avons discuté des manières dont je pouvais gérer mon rôle de parent et mon travail, tout en prenant soin de moi pendant cette période particulièrement difficile et vulnérable. Ces séances de thérapie ont été valorisantes et m’ont fourni certains des outils dont j’avais besoin pour retourner au travail, plus tard cet été-là. 

Faire face au deuil, à lanxiété et à la culpabilité

Je continuais cependant à ressentir une immense culpabilité quant au rôle que je m’attribuais dans la mort de ma conjointe. Cela se manifestait par une anxiété intense et un brouillard cérébral, surtout lorsque je m’asseyais devant mon ordinateur pour effectuer des tâches administratives dans le cadre de mon travail. Je n’arrivais pas à me concentrer. Je me sentais émotionnellement à vif. J’avais du mal à suivre ma charge de travail et je m’épuisais. Il m’arrivait régulièrement de perdre mon sang-froid avec ma fille, que j’aime beaucoup, et je n’étais pas fière de la façon dont je gérais de nombreuses situations en tant que parent. 

En janvier 2023, j’ai reçu des nouvelles de Services à la famille Ottawa. J’ai ainsi pris mon premier rendez-vous en personne, avec une conseillère nommée Odette. Au cours des six prochains mois, Odette et moi avons eu 12 séances dans le cadre desquelles nous avons abordé l’incidence du suicide de ma conjointe, mes traumatismes passés, mes difficultés au travail, mes préoccupations parentales, la dynamique de ma famille élargie et ma santé mentale en général. Le fait de rencontrer la même personne de façon constante a été extrêmement utile. Odette m’a aidé à reconnaître les tendances de mon comportement, à établir des limites saines dans mes relations interpersonnelles et à trouver un équilibre dans ma vie. Nous avons également traité de l’auto-compassion et du fait que la honte est rarement productive. 

Poursuivre ses passions et guérir grâce aux connexions

En septembre 2023, j’ai quitté mon emploi pour poursuivre un travail indépendant. Ce modèle de vie m’a permis de passer plus de temps avec les gens et moins de temps seule, devant un ordinateur. J’ai récemment terminé mon premier mémoire, que j’espère publier cette année, et j’écris actuellement un deuxième livre. Ma fille, qui vient d’avoir quatre ans, et moi avons développé un lien magnifique; je donne la priorité au temps de qualité que je passe avec elle pendant ces années fondatrices. 

En 2024, je participe à un atelier de groupe de 10 semaines axé sur les compétences. Building Resilience After Trauma (Renforcer la résilience après un traumatisme) est offert les jeudis après-midi, dans les locaux de Services à la famille Ottawa. Odette est l’une des trois conseillères qui l’animent. Je suis reconnaissante de pouvoir entrer en contact avec d’autres personnes qui ont subi des traumatismes, mais qui ne sont pas définies par leurs expériences. Plus que tout, ce sentiment de connexion, cette expérience partagée, cette reconnaissance que nous ne sommes pas seuls dans notre chagrin, voilà ce qui me guide sur le chemin de la guérison. 

Personne ne devrait attendre pour obtenir de laide lorsque la vie devient difficile

Centraide de l’Est de l’Ontario collabore avec des fournisseurs de services en santé mentale et en dépendance de première ligne dans les communautés de Prescott et Russell, d’Ottawa, ainsi que des comtés de Lanark et de Renfrew. Ce faisant, nous permettons aux gens de bénéficier rapidement de soins adaptés aux différences culturelles. 

Nous alimentons non seulement des services de counseling et de soutien par les pairs abordables, nous rassemblons également des personnes et des organisations pour mettre en œuvre des solutions innovantes à la crise en matière de santé mentale que connaissent nos communautés. 

Nous aidons les gens à combler leurs besoins fondamentaux et à surmonter les crises, tout en nous attaquant aux causes profondes des problèmes qui nuisent, au départ, à la santé mentale. Les problèmes de santé mentale ne sont pas les seuls enjeux du secteur de la santé. Des facteurs comme la pauvreté, l’isolement social, la précarité de l’emploi et l’insécurité liée au logement ne font que les aggraver. 

Nous appuyons alors nos communautés de façon holistique, en leur offrant du soutien en matière d’emploi, des programmes de loisirs, des clubs d’aide aux devoirs, des activités de répit pour proches aidants, du coaching parental, des initiatives de prévention de la criminalité, et plus encore. 

Faites un don dès aujourdhui pour renforcer le bien-être de votre communauté.

Affrontons ensemble les problèmes sociaux les plus difficiles en cette période des fêtes.

Pauvreté. Sans-abrisme. Problèmes de santé mentale. Isolement social. Ces défis peuvent sembler accablants, mais vous pouvez changer les choses en faisant un don à Centraide.

Faites-le avant le 31 décembre pour recevoir un crédit d’impôt et la TD* doublera généreusement votre contribution! 

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