« L’hiver est le pire aspect de l’itinérance, dit Julie. Vous pouvez geler s’il fait vraiment froid et si vous n’avez pas les vêtements appropriés. »
L’instabilité domestique de Julie a commencé lorsqu’elle avait 12 ans. Elle est passée d’un foyer collectif à une famille d’accueil, puis revenue à un foyer collectif. Lorsqu’elle a quitté le foyer collectif à l’âge de 19 ans, elle a commencé à dormir temporairement sur le divan de ses amis, qui l’accueillaient. Cette période n’était pas sans défis. Lorsqu’elle demeurait avec un ami, elle a vécu de l’abus émotionnel et verbal. Avec un autre, elle était prise à l’extérieur jusqu’aux petites heures du matin, moment auquel il revenait à la maison.
L’instabilité a eu des conséquences sur sa santé mentale; elle s’est rendue à des refuges pour avoir un endroit où dormir, mais sa dépression et son anxiété se sont aggravés.
« Je n’avais pas vraiment consommé de drogues jusqu’à ce que j’emménage dans un refuge et que je commence à fréquenter certains amis, dit-elle. J’ai commencé à consommer pour gérer ma douleur et mon anxiété. »
Les drogues soulageaient ses symptômes temporairement : lorsque ses hauts diminuaient, l’ampleur de ses bas augmentait. Julie a réalisé qu’elle était à la dérive avant que la situation tourne au pire.
« Je consommait beaucoup, dit Julie. J’ai fini à l’hôpital à maintes reprises, tant par surdose qu’autodestruction en raison de ma consommation. »
Centraide Ottawa investit dans des programmes et des initiatives qui aident des jeunes itinérants comme Julie à quitter la rue pour de bon. Les fonds amassés aident directement les jeunes à obtenir un logement sécuritaire afin qu’ils puissent se concentrer sur les problèmes qui les ont menés dans la rue – des évènements comme l’abus, la toxicomanie et les problèmes de santé mentale.
Grâce aux partenaires de Centraide, comme Opération rentrer au foyer, Julie a trouvé stabilité et conseils. Opération rentrer au foyer l’aide à obtenir son diplôme d’études secondaires, en plus de lui offrir des conseils en matière de santé et de santé mentale, en lui permettant de discuter de ses situations de crise et en l’aiguillant vers les ressources dont elle a besoin. Les travailleurs sociaux lui offrent l’aide dont elle a besoin, qu’il s’agisse d’outils en matière de réduction des risques ou de gants lorsque les conditions météorologiques deviennent glaciales.
Le futur de Julie est à présent plus positif : elle s’engage depuis auprès du Achievement Centre, un programme d’Opération rentrer au foyer qui implique les jeunes itinérants dans des travaux académiques.
« Je réussis très bien à être là pour les autres, dit-elle. C’est pourquoi je souhaite être préposée de soutien à la personne. »
Grâce aux donateurs à Centraide, Julie obtient l’aide dont elle a besoin.