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Des occasions d’emploi plus durables pour les jeunes locaux

Nous constatons une hausse des niveaux de sécurité et d’indépendance financières chez les jeunes lorsqu’ils ont accès à des services de soutien en matière d’emploi et qu’ils s’adonnent à une profession. Ils sont aussi mieux équipés pour développer des réseaux qui assureront leur réussite économique, professionnelle et sociale à long terme.   

Sans accès aux services de soutien, ces jeunes sont plus susceptibles d’occuper un emploi précaire; ils pourraient décrocher un emploi à faible revenu ou devoir tirer parti d’autres programmes de subvention pour assurer leur sécurité financière.   

À mesure que nous envisageons une reprise économique postpandémique équitable, nous devons mieux comprendre les obstacles et les circonstances de lieux particuliers qui affectent les taux d’obtention d’un emploi chez les jeunes de l’est de l’Ontario, notamment ceux des jeunes sous-représentés issus de communautés marginalisées.  

Notre dernier rapport se penche sur ces enjeux et les solutions potentielles que nous pourrions adopter à mesure que nous améliorons les occasions d’emploi pour les jeunes et que nous rendons l’employabilité plus équitable.   

Création d’un meilleur avenir : enjeux clés 

Les jeunes de nos quartiers font face à un taux de chômage croissant, à des occasions d’emploi précaires (dans les domaines du détail, de la restauration, du tourisme et de l’accueil) et à la pandémie, qui les empêchent d’obtenir un emploi.   

Le rapport a pour but de mettre en évidence les obstacles à l’emploi auxquels les jeunes de l’est de l’Ontario font face et de comprendre les caractéristiques communes et les nuances en fonction de l’emplacement.  

Ce rapport – à mesure que nos partenaires communautaires se penchent sur les financements à venir et la création de stratégies visant à bâtir une reprise économique équitable après la pandémie – met en évidence les incidences favorables et aide à identifier les secteurs de collaboration lorsque vient le temps de cibler des enjeux en particulier, notamment ceux liés à l’infrastructure.   

Nous avons entamé notre discussion sur le chômage chez les jeunes en en apprenant davantage sur les données démographiques des communautés. Celles-ci ont spécifiquement révélé que le chômage chez les jeunes constitue une préoccupation de longue date dans les communautés de l’est de l’Ontario.  

Selon le recensement de 2016, le taux de chômage chez les jeunes âgées de 15 à 24 ans était le triple de celui des personnes âgées de 25 à 64 ans. Le recensement a également indiqué que les jeunes travailleurs et travailleuses étaient plus susceptibles que leurs pairs plus âgés de décrocher un emploi à temps partiel instable qui n’offre pas d’avantages sociaux, notamment dans les secteurs du détail, de la restauration et de l’hospitalité.

La pandémie a encore plus affecté l’employabilité des jeunes marginalisés, et ces jeunes travailleurs, pris entre l’arbre et l’écorce, doivent porter le lourd fardeau du travail de première ligne et subir les conséquences économiques liées aux pertes de salaires et aux pertes d’emploi. Ces dernières sont partiellement dues aux nombreuses fermetures en matière de santé publique et à une diminution des revenus aux taux de récupération infléchis comparativement à ce qui a été constaté auprès de leurs pairs plus âgés.  

Que pouvons-nous faire? 

Une reprise économique équitable et réussie postpandémie – qui améliorera les occasions d’emploi chez les jeunes – s’appuiera de services de soutien améliorés (sociaux, éducatifs, financiers, etc.) et de structures à l’appui des jeunes de nos communautés.   

Elle nécessitera également le soutien d’éducateurs et éducatrices, de chercheurs et chercheuses d’emploi, de fournisseurs de services et d’employeurs pour faire en sorte que les jeunes aient les outils, les connaissances, les compétences et les occasions nécessaires à leur réussite dans les marchés locaux du travail et dans leur avenir professionnel. Il sera également nécessaire de mieux comprendre les jeunes marginalisés et leurs expériences diversifiées.   

C’est pourquoi il est important d’adresser l’employabilité, non seulement du point de vue du chômage chez les jeunes (vastes données démographiques), mais aussi des façons d’améliorer les occasions, l’accès et les résultats en matière d’emploi pour les jeunes autochtones, handicapés, nouvellement arrivés au pays et racialisés, y compris les jeunes des communautés noire et 2SLGBTQ+.  

Quels sont les obstacles en matière d’emploi auxquels les jeunes de l’est de l’Ontario doivent faire face? 

Les jeunes font face à différents défis ou obstacles en matière d’emploi équitable, comme l’absence de moyens de transport, l’accès limité aux études postsecondaires et aux services de soutien, ainsi que les obstacles linguistiques.   

Ces défis nous affectent tous différemment, en fonction de notre identité ou de l’endroit où nous vivons. La plupart de ces obstacles ne sont pas uniques à l’est de l’Ontario, mais il est important de comprendre les nuances des communautés que nous soutenons.   

Voici certains des principaux obstacles cernés: 

  • l’absence de programmes d’études postsecondaires ou le manque d’accès aux services de soutien éducatifs et professionnels qui favorisent les occasions d’emploi postuniversitaires;  
  • l’absence d’un sentiment d’appartenance en milieu de travail lors de l’intégration;  
  • l’absence de services accessibles, tant physiquement qu’autrement (portée culturelle, abordabilité ou absence complète – comme les services de transport en communautés rurales, etc.);  
  • l’absence de capital social et de littératie en matière d’emploi (accès à des réseaux interpersonnels et des services de soutien pour des entrevues ou la création de curriculum vitae);   
  • les obstacles en matière d’infrastructure (transport, Wi-Fi/accès à large bande universel dans les communautés rurales comparativement aux communautés urbaines, etc.);  
  • les coûts d’égalité des chances (par l’entremise de l’éducation, de programmes d’apprentissage, etc.);  
  • les obstacles linguistiques (lorsque l’anglais et le français ne sont pas la langue maternelle du jeune, ou qu’ils ne sont pas bilingues anglais-français).  

Les jeunes vivent-ils la même chose en milieu urbain et en milieu rural? 

L’expérience des jeunes vivant principalement en communautés rurales, comme dans le comté de Lanark, le comté de Renfrew et les comtés unis de Prescott et Russell, vivent une expérience très différente des jeunes qui vivent en milieu urbain, comme à Ottawa.   

Les jeunes vivant en milieu urbain ont habituellement un meilleur accès aux services de soutien, tant en personne qu’en ligne. Ils peuvent également avoir accès à de meilleurs services de transport et d’Internet. Ils pourraient donc avoir plus d’occasions ou de soutien. Ces jeunes sont aussi plus près des institutions postsecondaires (la ville d’Ottawa compte deux universités et deux établissements collégiaux). Les jeunes vivant en milieu rural de l’est de l’Ontario ont accès à deux campus collégiaux dont le centre est établi à Ottawa, et ont encore moins accès aux établissements postsecondaires locaux.  

L’accès aux occasions et aux services de soutien en milieu rural dépend de l’accès aux services de transport, ainsi qu’à l’accès Internet/Wi-Fi/à large bande universel. Les occasions pour les jeunes peuvent également dépendre du niveau d’éducation de l’un de leurs parents, et les taux d’obtention de diplômes d’études postsecondaires ont tendance à être inférieurs en communauté rurale.   

Les communautés rurales font également face à certains problèmes d’infrastructure généralement pas si prévalents en communautés urbaines, notamment en raison des frais de transport et de services Internet. Certaines solutions permettant de surmonter ces obstacles comprennent un accès aux services de soutien parascolaires et le développement de programmes de formation axée sur les compétences générales. Pour adresser ces solutions, nous devons comprendre les façons dont le revenu médian plus faible d’un ménage affecte l’accès des enfants aux programmes.  

Pourquoi est-il important de reconnaître les expériences uniques des jeunes dans leur quête d’emploi? 

Afin d’offrir des occasions d’emploi à tous les jeunes, nous devons tenir compte de tous leurs besoins identitaires.

C’est la raison pour laquelle nous reconnaissons les facteurs intersectionnels des jeunes.   

Cela veut dire que nous reconnaissons les différents facteurs identitaires qui font de chaque jeune une personne unique en son genre et les différentes façons dont ils façonnent leurs valeurs, leur perception du monde et leurs expériences personnelles.   

Lorsque nous comprenons les divers facteurs intersectionnels de l’identité d’une personne, nous pouvons améliorer les occasions, l’accès et l’employabilité de tous les jeunes, y compris les jeunes autochtones, handicapés, nouvellement arrivés au pays et racialisés, y compris ceux des communautés noire et 2SLGBTQ+.  

Comment la communauté peut-elle se rassembler pour améliorer le sort des jeunes? 

Le personnel enseignant – tant aux niveaux primaire, secondaire et postsecondaire – peut offrir des programmes de mentorat, des programmes d’enseignement coopératif et des stages intégrés aux programmes d’études ou aux programmes menant à un grade. Ceux-ci permettent aux étudiants et étudiantes d’accéder à des services d’orientation pendant leurs études. Le personnel enseignant peut aussi intégrer la littératie en matière d’emploi et l’autopromotion dans les programmes d’études pour aider les jeunes avec les pratiques exemplaires en matière de recherche d’emploi et les aider à être conscients des occasions, des exigences et des services de soutien qui assureront leur réussite.   

Pour avoir accès à tout cela, il faut d’abord avoir accès à des services de transport qui permettent aux jeunes de participer pleinement à ces programmes.  

Les employeurs s’assurent que les annonces d’emploi et les mises en candidatures sont accessibles à tous les chercheurs et chercheuses d’emploi, dans les deux langues officielles. Ils offrent également des annonces d’emploi aux groupes communautaires dans d’autres langues maternelles pour faciliter l’accès aux occasions d’emploi.   

Les employeurs peuvent également prendre en considération des partenariats communautaires avec des jeunes, des fournisseurs de services et des établissements d’enseignement qui leur permettent de jouer un rôle prépondérant dans l’établissement des attentes liées à la littératie en matière d’emploi, aux compétences professionnelles et au cheminement professionnel, tout en faisant parti du processus éducatif des jeunes.   

Les employeurs peuvent utiliser des ressources et des réseaux actuels, comme le Partenariat en accès, informations et ressources d’emploi (PAIRE) ou Embauche Immigrants Ottawa (EIO) pour demeurer à l’affût des pratiques exemplaires et améliorer leurs capacités de recrutement à partir de bassins de talent sous-représentés. En ce faisant, les employeurs peuvent activement favoriser le recrutement de membres de groupes sous-représentés; ils n’ont qu’à faire connaître leur accessibilité et leur volonté à inclure ces employés et employées potentiels.   

Le tout doit être accessible (si les jeunes se butent à des obstacles en matière de transport ou ont de la difficulté à accéder à Internet) et se concentrer directement sur des solutions offertes dans les deux langues officielles. Il doit aussi offrir une option d’accès aux services de soutien ou au matériel dans une langue maternelle autre que l’anglais et le français.  

Qu’est-ce que Centraide s’engage à faire? 

Nous nous engageons à faire de la recherche et à militer pour les personnes handicapées de sorte qu’elles puissent avoir accès à des services de soutien en matière d’emploi qui leur permettront de décrocher un emploi équitable.  

Nous continuerons d’offrir des ateliers par l’entremise du PAIRE, d’EIO et d’autres initiatives communautaires pour appuyer les employeurs et les éducateurs/éducatrices (ainsi que d’autres parties communautaires intéressées) qui viennent en aide aux jeunes à la recherche d’un emploi.   

Nous préconiserons l’utilisation de données désagrégées pour orienter la recherche que nous et d’autres organismes communautaires effectuons.   

Nous tenterons d’établir des partenariats entre des employeurs et des fournisseurs de services pour aider les jeunes à la recherche d’un emploi.   

Nous rassemblons également les parties intéressées de la communauté, du secteur de l’éducation ainsi que de l’emploi pour discuter des pratiques actuelles et des façons d’éliminer les obstacles en matière d’emploi pour les jeunes tout en cherchant à renforcer les protocoles et les services de soutien auxquels les jeunes de nos communautés ont accès pendant leur quête d’emploi.  

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