Par :
Trisha Islam
Directrice des initiatives communautaires du domaine ciblé Réussite des jeunes, Centraide de l’Est de l’Ontario (membre du projet répa.)
Benjamin Leikin
Gestionnaire de programme de l’Unité de santé mentale, de dépendances et de santé liée à l’utilisation de substances, Santé publique Ottawa (membre du projet répa).
Manon Séguin
Conseillère en programmes de santé mentale et de dépendance problématique, Réseau d’Ottawa pour l’éducation (membre du projet répa).
Dr Richard Bolduc
Responsable de la santé mentale et du bien-être, Commission scolaire catholique d’Ottawa (membre du projet répa).
Emily Balla
Responsable de la santé mentale, Ottawa Carleton District School Board (membre du projet répa).
Peter Embleton
Directeur administratif, Centre Youville (membre du projet répa).
John Heckbert
Directeur administratif, Opération rentrer au foyer (membre du projet répa).
Rachel Gouin
Directrice administrative, Centre Le CAP (membre du projet répa).
Johanne Levesque
Directrice administrative, Rideauwood Addiction and Family Services (membre du projet répa).
Hayley Robateau
Directrice des communications et du marketing des initiatives communautaires, Centraide de l’Est de l’Ontario (membre du projet répa).
Quel est le prix d’une résilience forte pour les jeunes de notre région?
Leur vie a grandement été bouleversée au cours des trois dernières années comme jamais auparavant. Bien qu’alarmés, nous ne sommes pas étonnés de voir les récentes données sur la santé mentale et la dépendance collectées auprès de la population étudiante d’Ottawa : en 2021, près de la moitié (44 %) de la cohorte étudiante d’Ottawa déclarait avoir une santé mentale « pas très bonne » à « mauvaise ».
C’est deux fois plus d’élèves qu’en 2019, soit avant la pandémie.
Consultez l’ensemble des résultats du sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’ontario pour la cohorte.
Le 22 février dernier, Santé publique Ottawa (SPO) a publié son analyse locale du SCDSEO de 2021. Cette édition du sondage effectué aux deux ans auprès de milliers d’élèves est – depuis le début de la COVID-19 – une source de renseignements inédits à jour et fiable portant sur les comportements présentant des risques pour la santé, les attitudes et les croyances des adolescentes et adolescents d’Ottawa.
Voici certains des principaux points qu’il faut en retenir :
- Les pourcentages peuvent être trompeurs; 44 % de la cohorte étudiante d’Ottawa, c’est l’équivalent de milliers de jeunes qui méritent de réussir et d’être en bonne santé.
- Les jeunes déjà marginalisés, comme ceux de classes socioéconomiques inférieures et membres de la communauté 2ELGBTQ+, étaient plus susceptibles d’avoir une mauvaise santé physique et un moins bon bien-être; d’avoir pensé à des démarches suicidaires; et de se mutiler.
- Les problèmes de santé mentale sont troublants dès le départ; les données suggèrent que certains élèves consomment de l’alcool et de la drogue pour composer avec leurs problèmes et que plusieurs ne savent pas où trouver de l’aide.
- Plusieurs commencent à consommer des drogues à un jeune âge. En effet, les élèves de la 7e et la 8e année sont tout aussi susceptibles de dire qu’ils ont consommé des opioïdes de façon non médicale que ceux de la 9e à la 12e année (10 %).
Autrement dit, la pandémie a grandement affecté les jeunes.
Réponse communautaire
Les données du SCDSEO nous rappellent une chose : nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les jeunes soient toujours résilients lorsque leur bien-être est affecté d’une situation de crise à l’autre.
Ici, à Ottawa, nous avons de la chance. Le projet répa montre la voie à suivre pour bâtir un avenir meilleur pour les jeunes qui éprouvent des difficultés et les membres de leur famille. Le projet répa est une initiative communautaire qui offre aux jeunes et à leur famille des services de rétablissement, d’éducation, de prévention et d’appui en matière d’usage problématique de technologies et de substances.
Nous pouvons dire en toute fierté que l’équipe-conseil et les ressources du projet répa se trouvent dans toutes les écoles secondaires d’Ottawa et des endroits communautaires où les jeunes demandent de l’aide.
« J’ai vu les répercussions des problèmes de santé mentale et d’utilisation de substances chez les jeunes, notamment en tant qu’enseignant et administrateur d’une école secondaire, puis maintenant, à titre de directeur administratif du Centre Youville. Le projet répa nous appuie; il nous donne des fonds dont nous avons besoin pour offrir des services de soutien en santé mentale et du counseling pour les jeunes qui utilisent Internet ou consomment des substances de façon problématique. »
Peter Embleton, directeur administratif du Centre Youville
Ce partenariat communautaire rassemble, depuis une quinzaine d’années, des personnes représentant les quatre conseils scolaires, des fournisseurs de services de première ligne en matière de santé mentale et de dépendance, des agences de santé publique et des centres de traitement résidentiels. Ceux-ci font en sorte que les jeunes et les membres de leur famille puissent avoir un accès en temps opportun à des ressources et des services d’éducation factuels et adaptés aux différences culturelles. Le projet répa offre également des services de soutien et des traitements aux familles et aux jeunes qui ont des problèmes en matière d’usage problématique de technologies et de substances
Lorsque nous joignons les jeunes là où ils se trouvent au moyen de services adaptés à leurs besoins, nous pouvons – tôt et souvent – renforcer leur résilience et adresser leurs problèmes de santé mentale et de santé liée à l’utilisation de substances.
Le projet répa est là pour prévenir la dépendance à long terme.
« Les drogues de rues d'ici sont de plus en plus dangereuses et causent plus de tort qu'auparavant. Nous sommes fiers d'être membre de l'important réseau du projet répa, de pouvoir éduquer les jeunes que nous servons sur les dangers potentiels et d'être en mesure de leur offrir de l'aide. »
ohn Heckbert, directeur administratif d'Opération rentrer au foyer
Aborder le problème tôt
La prévention, c’est difficile à mesurer. Heureusement, le projet répa a fait ses preuves.
L’année dernière, 86 % des jeunes qui ont tiré parti du counseling offert par le projet répa au sein de la communauté ont amélioré leurs résultats scolaires ou professionnels. De plus, 76 % de ces jeunes ont dit avoir une meilleure santé mentale.
Grâce au projet répa :
- les jeunes ont immédiatement accès à du counseling en matière de dépendance dans toutes les écoles publiques d’Ottawa et par l’entremise de nombreuses agences communautaires qui ont pour but d’aider les jeunes;
- les parents d’enfants qui usent des technologies et consomment des substances de façon problématique ont accès à une équipe-conseil qui les aide à guider leur enfant pendant leur rétablissement ou sur la voie de la réussite;
- le personnel enseignant et scolaire suit des formations qui l’aident à identifier les jeunes qui usent des technologies et consomment des substances de façon problématique et les aiguiller vers l’équipe-conseil du projet répa;
- les jeunes ont accès à des services d’éducation et de prévention en matière de santé mentale et liée à l’utilisation de substances, ainsi qu’à des renseignements sur les façons d’aider leurs pairs et sur les endroits vers lesquels ils peuvent se tourner pour obtenir du soutien en santé mentale ou des réponses à leurs questions sur l’usage problématique de technologies et de substances.
« Les organisations spécialisées en santé mentale et en dépendance qui servent les jeunes se butent à des expériences réelles qui vont au-delà de la portée de ce rapport. De plus, ces organisations confirment que les jeunes francophones sont sous-représentés dans ce sondage, ce qui veut dire que les enjeux qui y sont mis en évidence ne constituent que la pointe de l'iceberg. »
Rachel Gouin, directrice administrative du Centre Le CAP
Prochaine étape
Les données du SCDSEO confirment ce que nous constatons et entendons depuis des années : le bien-être des jeunes est complexe et les besoins sont plus importants que jamais. Comme la plupart des enjeux, la pandémie a fait en sorte que les tendances en matière de consommation de substances chez les jeunes sont plus préoccupantes qu’en temps normal.
Il y a tant à faire; nous ne pouvons pas y arriver seuls.
C’est tout un privilège d’avoir la fondation du projet répa au sein de notre communauté. Nous continuons de trouver, grâce à nos partenaires, des façons de mieux joindre les jeunes dans le besoin, là où ils sont, et de mieux les appuyer. Nous devons plus que jamais développer et renforcer notre travail de sorte que les jeunes puissent réaliser tout leur potentiel.
Joignez-vous à nous : visitez notre site Web et trouvez les services du projet répa les plus près.
« Le travail du projet répa est essentiel lorsqu'on adresse les sigmates qui continuent de créer des obstacles pour les jeunes et les familles à la recherche des services et des traitements en dépendance. »
Johanne Levesque, directrice administrative du Rideauwood Addiction and Family Services
Où obtenir de l’aide
Nous invitons les jeunes, les tutelles, les fournisseurs de services et les personnes qui se soucient de la santé mentale et de la santé liée à l’utilisation de substances des jeunes d’Ottawa à lire ces ressources et à les partager avec votre entourage.
Partenaires du projet répa
Ressources en santé mentale de SPO
Ligne d’écoute 2-1-1