Faits saillants de l’histoire :
- Grâce à une fondation établie par Centraide de l’Est de l’Ontario et le Cadre de développement communautaire (CDC) il y a plusieurs années, des centaines de résidentes et résidents se mobilisent pour s’assurer que les individus qui se butent à des obstacles dans leur communauté ont accès aux ressources dont ils ont besoin.
- Fatima, qui réside au Canada depuis quelques années seulement, est devenue une leader dans son quartier. Elle affirme également que le CDC l’a aidée autant qu’il a aidé la communauté.
- À Centraide de l’Est de l’Ontario, nous collaborons avec des fournisseurs de services en santé mentale et en dépendances dans les communautés de Prescott et Russell, d’Ottawa, ainsi que des comtés de Lanark et de Renfrew, et ce, dans le but d’offrir des soins adaptés aux différences culturelles et en temps opportun.
- En 2023 seulement, le CDC a établi 165 000 contacts avec les membres de la communauté par l’intermédiaire de ses leaders de quartiers.
Fatima, qui a réalisé combien de gens aux prises avec des problèmes de santé mentale avaient du mal à accéder aux services dans sa communauté, a obtenu les outils dont elle avait besoin par l’entremise du CDC pour changer les choses.
Elle fait maintenant partie des quelque 300 leaders de quartiers à Ottawa, qui se lie d’amitié avec les gens de son voisinage, puis crée des espaces qui visent à stimuler le sentiment d’appartenance et à réduire l’isolement. Cela améliore le bien-être général des gens avant une situation de crise.
Centraide de l’Est de l’Ontario est un partenaire du CDC depuis sa création, en 2005. En 2012, nous l’avons aidé à créer et à lancer une initiative intitulée Créer le changement que nous voulons. Celle-ci a permis de former des résidentes et résidents, puis de réunir des promoteurs de projets communautaires pour adresser les enjeux les plus importants de nos quartiers.
L’initiative a jeté les bases du programme actuel de leaders de quartiers du CDC.
Grâce au CDC, les développeurs de projets communautaires s’impliquent dans les quartiers à faible revenu. Aux côtés de bénévoles, ils organisent des activités et des événements pour susciter l’intérêt des gens qui veulent s’impliquer dans leur quartier et découvrir ce que leur voisinage veut voir à proximité.
Nous avons beaucoup entendu parler des crises en matière de santé mentale et de dépendances, explique Tammy Corner, coordonnatrice au CDC. Les gens vont se manifester et dire qu’ils veulent faire quelque chose. C’est là que nous nous sommes dit que nous pourrions vous offrir de la formation, en tant que mentor par les pairs en santé mentale, puis vous offrir de ressources pour organiser des activités.
"Notre objectif est de créer des communautés saines, d’assurer la santé des individus et d’offrir des services, du soutien et des systèmes accessibles et réactifs. "
Tammy
Des leaders de quartiers pour éliminer les obstacles auxquels les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont confrontées
Fatima, qui détient un diplôme en médecine du Pakistan, souhaitait une résidence en psychiatrie. Après avoir loué un appartement dans un immeuble de logements communautaires d’Ottawa avec ses deux enfants, elle a non seulement remarqué le besoin en matière de services dans sa communauté, elle a aussi réalisé à quel point elle voulait travailler dans le domaine de la santé mentale.
Pour quelqu’un comme moi… j’aimerais aller aider les gens, mais j’ai besoin d’une certaine formation pour les approcher, dit Fatima. Parfois, je voudrais parler à des gens ou j’aimerais qu’on me parle, mais on ne sait pas comment aborder cette conversation. Je pense que les formations dispensées dans le cadre du programme de leaders de quartiers m’ont aidé à établir un lien avec les gens, puis à leur parler d’une certaine manière.
Fatima a constaté un manque d’information en matière de ressources en santé mentale dans sa communauté avant même de s’être rendue au CDC. Cet écart était particulièrement difficile pour les personnes nouvellement arrivées au pays.
Les personnes confrontées à des barrières linguistiques veulent sortir et obtenir de l’aide, mais ne savent pas comment utiliser les ressources à bon escient. C’est l’une des raisons pour lesquelles je devais obtenir l’aide de ce programme.
Fatima
Tammy dit que les pairs leaders de quartiers connaissent leurs voisinages; on leur fait confiance et on peut se reconnaître en eux. Ces leaders peuvent organiser des activités pour aider à réduire l’isolement, fournir des espaces sûrs pour entretenir des conversations et mettre les gens en contact avec des services, au besoin.
Après une activité de peinture collective, une des participantes m’a dit que c’était comme de la thérapie pour elle, parce qu’elle pouvait sortir dans la communauté et obtenir le soutien dont elle avait besoin », explique Fatima.
Selon Fatima, de plus en plus de gens sortent de chez eux pour participer aux activités qu’elle dirige, notamment parce qu’ils se sentent en sécurité et écoutés. Cela crée une harmonie au sein de sa communauté.
Cela [le programme] m’a aidé autant qu’il a aidé la communauté, parce que j’ai pu apprendre à connaître les gens de mon quartier et me lier d’amitié avec plusieurs. C’est fantastique!
Fatima
Continuer d’aider les personnes dans le besoin en renforçant le sentiment d’appartenance à leur communauté
Bien que la pandémie ne nous affecte plus comme auparavant, de nombreuses personnes continuent de subir les répercussions de l’isolement et de l’anxiété des dernières années. Selon Tammy, plusieurs individus éprouvent de la nervosité à l’idée de participer à des événements. Pire encore, la pauvreté s’aggrave, peignant un portrait des inégalités croissantes en matière de sécurité alimentaire et de logement. Et ces défis ne font qu’aggraver les problèmes de santé mentale!
Les individus ayant les pires problèmes de santé mentale sont souvent ceux qui se butent à des obstacles en matière d’accès aux services de soutien. Il va sans dire qu’il est difficile de savoir vers qui se tourner lorsqu’il n’y a pas assez d’endroits qui inspirent un sentiment de sécurité, où l’on parle votre langue, ou qui reflètent votre identité. Les groupes marginalisés, comme les Autochtones, les individus des communautés noires, les gens racialisés, les membres des communautés 2ELGBTQ+ et les personnes vivant dans la pauvreté, sont plus susceptibles d’éprouver de tels défis.
Il est primordial d’avoir des approches de développement communautaire axées sur l’équité et le lieu, adaptées aux différences culturelles, qui incitent les gens de confiance du voisinage – ceux qui connaissent leur quartier et qui peuvent remarquer quand ils souffrent, s’isolent ou ne vont pas bien – pour réduire l’isolement par l’entremise d’amitiés et d’espaces sociaux où les gens peuvent se rassembler, faire partie de leur communauté, puis ressentir un sentiment d’appartenance.
Tammy
À Centraide de l’Est de l’Ontario, nous collaborons avec des fournisseurs de services en santé mentale et en dépendances dans les communautés de Prescott et Russell, d’Ottawa, ainsi que des comtés de Lanark et de Renfrew pour offrir des soins adaptés aux différences culturelles en temps opportun.
En 2023 seulement, le CDC a établi 165 000 contacts avec les membres de la communauté par l’intermédiaire de ses leaders de quartiers.
En appuyant Centraide, vous aidez nos partenaires à réduire les crises en santé mentale et en dépendances de sorte que les personnes puissent jouir d’une meilleure santé et d’un meilleur bien-être communautaire.