Depuis une trentaine d’années, Larry Hogan met à profit ses compétences en logistique et en technologie de l’information à Emploi et Développement social Canada (EDSC) pour améliorer les conditions de vie de la population canadienne, notamment au moyen de programmes comme le Régime de pensions du Canada et la Sécurité de la vieillesse.
Larry, qui sera bientôt à la retraite, s’est mis à penser à la prochaine étape. Ayant fait du bénévolat toute sa vie, il s’est dit qu’une occasion dans le secteur sans but lucratif lui conviendrait bien.
Lorsqu’il a reçu le courriel annonçant le Programme de représentation déléguée de Centraide de l’Est de l’Ontario, Larry savait qu’il voulait examiner cette piste. Heureusement, son employeur était en faveur de l’occasion de perfectionnement professionnel, et Larry a pu rejoindre l’équipe des partenariats stratégiques pour un mandat de douze mois, à titre de gestionnaire du développement des affaires.
Larry, qui a une attitude positive et une passion pour la collaboration, a laissé sa marque sur un grand nombre de personnes.
Les personnes qui, comme Larry, participent au Programme de représentation déléguée sont affectées à un poste chez Centraide pour une durée déterminée.
« Larry est une perle rare à Centraide. Nous avons pu compter sur la richesse des compétences qu'il a acquises au fil de sa carrière, ce qui nous a permis d'avoir un effet positif au sein de la communauté. Ce fut un véritable plaisir de canaliser sa passion pour l'entraide dans tout ce que nous entreprenons. »
Mark Taylor, vice-président du développement des ressources de Centraide de l'Est de l'Ontario
Nous savions que nous voulions discuter avec lui pour en apprendre davantage sur son expérience et nous l’avons fait lors de la dernière journée de son mandat.
1) Larry, comment as-tu entendu parler du Programme de représentation déléguée et pourquoi as-tu soumis ta candidature?
J’ai reçu un courriel, il y a quelques années, qui était adressé à tout le personnel d’EDSC. Je savais que ma carrière de fonctionnaire tirait à sa fin, et je voulais examiner des pistes, voir ce que j’allais faire une fois à la retraite. Je ne peux pas rester à ne rien faire… ce n’est pas quelque chose à faire lorsqu’on prend sa retraite.
J’ai toujours fait du bénévolat, surtout dans le domaine sportif. Je voulais explorer les autres possibilités que le monde pourrait m’offrir. J’avais entendu parler de Centraide au travail, car je m’étais investi dans les CCMTGC par le passé. À l’époque, je pensais qu’il s’agissait d’une très belle occasion de réseautage, parce que je sais que Centraide collabore avec de nombreux organismes sans but lucratif d’Ottawa. Pour moi, c’était un pas dans la bonne direction, peu importe si une occasion se présentait à Centraide ou au sein d’un autre organisme.
La direction ne voulait pas me laisser aller tout de suite, car les délais étaient assez serrés. Elle a toutefois promis de m’appuyer dans mes démarches l’année suivante. Entretemps, j’ai fait mon devoir et transféré certaines de mes connaissances. Et comme cela, le temps était venu… Je souhaite remercier la direction et les cadres supérieurs d’EDSC et de Services Canada pour cette occasion. Je suis certain que ces gens seraient d’accord pour dire que Centraide fait partie intégrante de notre communauté, et qu’ils apprécient les façons dont j’ai pu appuyer les efforts de l’organisme.
J’ai eu de la chance, car le rôle me convenait parfaitement. Nous nouons des relations, coordonnons des partenariats et organisons des événements. La logistique des partenariats, ce n’est pas de la vente; c’était idéal pour moi parce que je ne suis pas bon vendeur. J’étais bien en arrière-scène, à assurer le bon déroulement des célébrations.
2) Qu’est-ce qui t’a le plus marqué pendant ton affectation?
J’ai été bien chanceux, car j’ai trouvé une carrière que j’aime. Trop de gens se rendent au travail « à reculons », se disant qu’ils doivent absolument aller travailler. Ce n’est pas le sentiment que l’on ressent ici.
Le personnel est dévoué et il est à la bonne place. Je dis le personnel, mais j’ai passé les douze derniers mois ici, donc je devrais dire nous. Quand je franchis les portes, je remarque vraiment l’amour du personnel pour son travail. Il veut faire ce travail-là… du moins, c’est ce que je pense. Oui, les gens sont rémunérés, mais ils sont ici parce qu’ils aiment cela et ils veulent donner en retour à leur communauté. C’est peut-être pour cette raison qu’ils œuvrent pour Centraide.
Mon mentor était mon gestionnaire. Sa passion. Les idées qui lui viennent en tête. La façon dont il mobilise la communauté. En d’autres mots, les gens sont au cœur de l’organisme. Ils m’épatent, leur travail aussi. Et que dire de ce que Centraide fait pour la communauté!
3) As-tu vécu des moments inattendus pendant ton séjour parmi nous?
Quand j’ai joint les rangs de Centraide, je pensais seulement aux campagnes de charité en milieu de travail du gouvernement. Je n’avais pas remarqué tout ce qui se passait en arrière-plan, aux différents domaines de Centraide, ainsi qu’aux façons d’impliquer la communauté et de générer des revenus de façon créative. Je ne savais pas que Centraide avait différentes initiatives et événements, comme Elles Centraide, les Prix de bâtisseuses et de bâtisseurs communautaires et les activités réseautage GenNext.
Selon moi, les gens ne réalisent pas les efforts qui se cachent derrière tout ce travail. Le public ne sait probablement pas ce que nous faisons en arrière-scène. Chose quelque peu paradoxale, c’est la taille de l’organisme qui est à la fois petite, mais importante. L’équipe fait pas mal de choses. Et dire qu’elle en aurait encore à faire même si l’on doublait sa taille!
4) Peux-tu partager quelques faits saillants sur les projets auxquels tu as participé?
J’ai bien aimé travailler sur tous les projets qui m’ont été assignés, mais je crois que le fait saillant de mon séjour, je l’espère, c’est d’avoir pu apporter une valeur ajoutée à l’organisme. J’ai plusieurs années d’expérience, tant au sein du gouvernement qu’en matière de philanthropie. J’étais donc prêt à partager mes compétences en logistique et en gestion de projets, ce qui, j’ose espérer, me permet de donner en retour.
Mais encore là, j’ai vraiment trouvé un poste qui me convient. C’est celui que j’aimerais occuper si jamais je revenais un jour. Je suis plus du genre logistique que les ventes. J’aime toutefois discuter avec les autres, comme les personnes présentes au tournoi de golf ou celles qui ont participé à l’activité On bouge pour les jeunes. Plusieurs gens souhaitent donner en retour. Lorsque je m’entretiens avec eux, je suis fier d’avoir l’occasion d’œuvrer pour Centraide.
5) Que dirais-tu aux autres fonctionnaires qui aimeraient participer au Programme de représentation déléguée?
C’est l’occasion idéale de donner en retour à sa communauté, de se rafraîchir les idées et de faire évoluer sa mentalité. Prenez une pause, surtout si vous faites la même chose pendant une trentaine d’années et que vous vous concentrez seulement sur ce travail. Si vous avez l’occasion d’y participer, faites-le. C’est très révélateur. Vous verrez ce que l’organisme fait pour la communauté.
Impliquez-vous au sein des organismes caritatifs, peu importe si vous faites du bénévolat les soirs et les fins de semaine, ou si vous décidez de participer à un programme de Centraide. Aidez-les. Ils ont besoin de vous. Vous pouvez faire un don en argent, mais vous comprendrez encore mieux ce que le personnel fait si vous le vivez pleinement. C’est ce qui m’est arrivé.
Je vais m’impliquer au sein de ma communauté à ma retraite, mais je ne sais pas encore comment. Cette occasion m’a permis de tisser des liens, et je peux me voir reprendre ces fonctions un jour, soit à titre de bénévole, soit en tant qu’employé à temps partiel.
6) Quelles leçons apprises pourras-tu mettre en pratique dans ton poste d’attache?
Tout le monde a besoin d’un salaire suffisant pour subvenir à ses besoins, se nourrir, se loger ou payer son hypothèque. J’ai constaté que la priorité, à Centraide, ce n’est pas le chèque de paie. C’est de faire tout en son pouvoir pour aider la communauté, mettre en œuvre des programmes et amasser des fonds pour les subventionner.
Ce type de raisonnement est au coeur de tout ce que la fonction publique entreprend : nous appuyons nous aussi la population canadienne. Nous ne sommes peut-être pas aussi près de la clientèle, mais nous offrons des avantages sociaux. Notre travail est axé sur les gens. J’ai toujours eu cette perspective de vie. Mon travail à Centraide l’a juste confirmé.
Bien entendu, il m’a permis de faire la promotion du bénévolat et de m’impliquer au sein de ma communauté. Lorsqu’on découvre les possibilités qui s’ouvrent à nous et qu’on commence à jaser avec les gens, on en apprend plus sur les difficultés auxquelles nos quartiers sont confrontés et sur ce que l’on fait pour les adresser.
7) As-tu quelque chose à partager avec le personnel de Centraide?
Merci pour cette occasion. J’ai appris ce que Centraide fait même si mes arrière-pensées étaient d’étudier des possibilités pour la retraite. C’était fantastique et un plaisir de constater la passion et le dévouement des gens.
Cette possibilité de mutation est l’occasion rêvée pour les ministères qui souhaitent appuyer l’organisme pendant un an. On s’y sent utile, car on a le temps de s’intégrer et d’avoir une bonne idée du travail que l’on a à accomplir. On peut le faire à n’importe quelle étape de sa carrière. Par pur hasard, c’était près de la retraite pour moi. Un an, sur une carrière de fonctionnaire à temps plein de 30 à 35 ans, ce n’est pas très long. Un an de travail à Centraide, par contre, cela fait toute une différence.
Apprenez-en plus à propos de Viran, qui a lui aussi joint les rangs de Centraide pendant un an, mais à titre de gestionnaire de la recherche et des projets seulement trois ans après avoir été recruté par Innovation, Sciences et Développement économique Canada(ISDE).