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Mise à jour communautaire : la voie à suivre

Lecture de 7 minutes

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la flambée de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) constituait une pandémie. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement de l’Ontario commence à examiner les premières étapes de la réouverture des entreprises après deux mois de fermeture et de respect des normes d’éloignement physique.

Nous venons de loin, mais le chemin qui nous reste à faire est encore long.

Depuis la fin du mois de février, Centraide de l’Est de l’Ontario participe à un groupe de discussion avec des autorités de santé publique, des municipalités, des agences de services sociaux de première ligne, des partenaires commerciaux et plusieurs autres intervenants. Tout comme nous l’avons fait par le passé avec nos communautés, nous sommes venus en aide aux réfugiés de la crise en Syrie, aux victimes des tornades de 2018 et aux victimes des inondations de 2019. En effet, nous travaillons de façon acharnée pour appuyer les personnes les plus vulnérables en cette période sans précédent.

Nous avons constaté jusqu’à maintenant que les défis sociaux auxquels les gens font régulièrement face ne sont pas disparus à cause de la COVID-19. Bon nombre des personnes plus vulnérables de nos communautés sont plus à risque en raison des normes d’éloignement physique et des pressions causées par la pandémie.

Michael Allen

Michael Allen
Président et chef de la direction,
Centraide de l’Est de l’Ontario

Cette pandémie a complètement changé le fonctionnement du secteur communautaire.

Les organismes ont dû réinventer leur façon de joindre leurs clients. Les organismes de première ligne connaissent une hausse de la demande de leurs services et ont de la difficulté à communiquer avec les personnes qui en ont le plus besoin.

En tant que groupe, nous avons fait de notre mieux pour travailler ensemble afin que personne ne passe entre les mailles du filet, pour nous assurer de ne pas faire double emploi, pour partager notre expertise afin d’aider les autres et pour combiner nos ressources afin d’avoir une plus grande incidence sur les gens dans le besoin. Nos réunions hebdomadaires ont joué un rôle déterminant pour permettre cette collaboration.

Et ce que nous avons toujours vu de la part de tous nos partenaires du groupe de discussion, depuis avant même l’arrivée de la pandémie dans notre communauté, c’est un engagement inébranlable envers les gens qui ont besoin de nous. Nous n’avons jamais demandé « Devrions-nous fermer nos portes? », mais toujours « Comment pouvons-nous rester ouverts? ».

Au fur et à mesure que les communautés de partout au Canada commencent à envisager d’entrer dans la période d’« après pic » de la crise de la COVID-19, nous avons pensé qu’il serait approprié de revenir sur le travail que nous avons accompli en tant que groupe jusqu’à maintenant.

Nous entendons souvent le terme « sans précédent », puisqu’il est clair que notre communauté n’a jamais connu une pandémie comme celle de la COVID-19. Aucune planification n’aurait pu nous préparer à l’incidence de cette crise sur notre structure sociale, sur les populations vulnérables et sur notre capacité de planifier pour l’avenir.

Au cours des dernières semaines, nous avons examiné la façon dont différents sous-groupes de notre population sont touchés par la COVID-19, les risques auxquels ils font face et la façon dont nous pouvons relever ces défis de façon créative.

Nous étions souvent déchirés par ces défis.

  • Nous savons que dans les maisons où la violence est présente, la tension risque d’être encore plus élevée lorsque les familles sont réunies et cloîtrées. Sans liens avec d’autres adultes de confiance, de nombreux enfants pourraient ne pas pouvoir demander l’aide dont ils ont besoin, et personne n’est là pour voir les signes avant-coureurs du danger.
  • De même, les normes d’éloignement physique signifient que les femmes victimes de violence conjugale n’ont aucun lien avec leur réseau social et ne peuvent donc plus compter sur leurs interactions sociales quotidiennes pour obtenir de l’aide.
  • Au fil du temps, les besoins des gens se sont complexifiés. Les appels à des lignes d’information, comme le 2-1-1, requièrent plus de temps maintenant qu’au début du mois de mars, et ces appels comprennent souvent plus d’un problème à régler.
  • Nous avons également constaté une augmentation du nombre de personnes qui ont besoin de nourriture et de soutien financier, puis qui doivent combler leurs besoins de base pour survivre dans leur domicile.
  • Les nouveaux arrivants, en particulier les réfugiés, font souvent face à des obstacles linguistiques qui les empêchent d’avoir accès à des services et à des ressources qui deviennent d’autant plus essentiels dans le cadre de la situation liée à la COVID-19.
  • Les jeunes itinérants, les personnes à faible revenu, les familles de communautés rurales, les familles de nouveaux arrivants et bien d’autres ont eu de la difficulté à avoir accès à la technologie dont ils ont besoin pour rester en contact avec les services sociaux, leur famille et leurs amis en raison des normes d’éloignement physique.

Heureusement, nos partenaires du groupe de discussion agissent rapidement et n’ont pas peur de relever les défis difficiles. Grâce aux fonds et aux ressources du gouvernement fédéral, de généreux donateurs et d’entreprises partenaires, Centraide de l’Est de l’Ontario et d’autres bailleurs de fonds comme la Ville d’Ottawa et la Fondation communautaire d’Ottawa ont été en mesure d’investir rapidement pour soutenir les personnes âgées, les organismes bénévoles, les lignes d’écoute en matière de santé mentale, les survivants de la violence, les personnes en situation d’itinérance, et bien d’autres.

« Je suis impressionnée par ce groupe de discussion communautaire. Plus de 75 personnes travaillent dans le cadre du même mandat, c’est vraiment incroyable. »

Bien que les défis que nous avons vus jusqu’à maintenant durant la pandémie de la COVID-19 soient dévastateurs, nous savons que la voie à suivre nous mettra à l’épreuve avec de nouveaux défis exigeants.

Nous n’avons pas encore atteint la phase de rétablissement de la COVID-19; en fait, beaucoup de gens sont toujours en situation de crise. Mais de la même façon que nous avons fait de notre mieux pour nous préparer à l’arrivée de la pandémie dans nos communautés, nous commençons maintenant à réfléchir à ce qu’il faudra faire pour soutenir les organismes communautaires et les personnes les plus vulnérables à mesure que la situation liée à la pandémie se résorbera au cours des prochains mois.

Au cours des deux derniers mois, nous avons pris des mesures audacieuses en tant que communauté; des changements inimaginables avant la pandémie de la COVID-19. Le secteur caritatif a fait plus pour s’adapter au cours des deux derniers mois que nous n’aurions jamais pu le prévoir. Mais nous ne pouvons pas arrêter maintenant.

  • Nous savons que le retour au travail augmentera l’anxiété des gens dans tous les secteurs. Particulièrement pour ceux qui travaillent en première ligne, nous devons trouver des moyens de protéger le personnel, les bénévoles et les clients contre la possibilité d’une deuxième vague d’infections à la COVID-19.
  • Les organismes caritatifs doivent continuer de trouver de nouvelles façons de recueillir des fonds et de collaborer en l’absence d’événements publics, de galas, etc. Nous comptons sur la générosité de nos donateurs pour nous aider à long terme, pas seulement pour nous aider à traverser la crise.
  • Beaucoup d’emplois ne reprendront pas après la crise. Cela signifie qu’un plus grand nombre de personnes auront besoin de services sociaux à long terme, qu’il y aura moins de fonds philanthropiques pour appuyer ces services et que nos systèmes seront encore plus sollicités.
  • Pour continuer d’atteindre à distance les personnes les plus vulnérables pendant que le virus circule encore dans notre communauté, nous devons examiner globalement les questions d’accès à la technologie et de connectivité pour les familles et les personnes à faible revenu, les communautés rurales et les personnes qui n’ont pas d’adresse fixe.
  • Nous devons examiner d’un œil critique les nouveaux outils que nous avons mis en place pour voir quels services ont réellement été améliorés. Bon nombre de ces innovations peuvent faire partie intégrante du fonctionnement de notre communauté, et devraient le faire.

« Le monde dans lequel nous vivons ne changera pas. Nous passons à une toute nouvelle façon de travailler, de vivre et de penser. Nous devons de plus penser à la durabilité. La seule façon d’y parvenir est de transformer les systèmes et de travailler ensemble. »

Si nous voulons continuer d’aider ceux qui ont besoin de nous, nous devons le faire ensemble.

Nous avons bon nombre de partenaires engagés ayant un objectif commun; ils nous permettent de répondre rapidement aux besoins, et ce, dès qu’ils sont soulevés. Si nous continuons à travailler ensemble de la même façon, nous pourrons démanteler les systèmes qui nous ont nui, mettre en commun nos ressources et nos compétences pour avoir un effet encore plus palpable, et traverser cette pandémie que représentera les retombées de la situation liée à la COVID-19.

Telle est notre mission, et nous sommes ensemble dans cette situation, à long terme.

Au début du mois de mars, Centraide de l’Est de l’Ontario, en partenariat avec Santé publique Ottawa et des douzaines d’organismes du secteur communautaire, a lancé une initiative visant à aider les personnes les plus vulnérables pendant la pandémie de la COVID-19 qui afflige notre région. Ce partenariat nous a permis de résoudre des problèmes locaux, de prioriser les besoins et surtout, de collaborer. Pour en apprendre plus sur les façons d’appuyer l’initiative ou pour obtenir de l’aide de services communautaires, consultez le centraideeocovid19.ca.

Affrontons ensemble les problèmes sociaux les plus difficiles en cette période des fêtes.

Pauvreté. Sans-abrisme. Problèmes de santé mentale. Isolement social. Ces défis peuvent sembler accablants, mais vous pouvez changer les choses en faisant un don à Centraide.

Faites-le avant le 31 décembre pour recevoir un crédit d’impôt et la TD* doublera généreusement votre contribution! 

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